Sous nos yeux — la boucherie, le sang répandu comme un poème sombre hurlé par la terre. Un génocide s’écrit en silence, lettre par lettre, sur nos paupières fermées. En silence. Et nous, témoins muets, complices par inertie, enchaînés à nos propres cris étouffés. Chaque seconde de silence est une approbation, une bénédiction accordée au massacre. Nous portons la faute — non pas demain, mais déjà aujourd’hui, dans nos veines engourdies.