BRUNO LEYVALÀ propos Journal Notes Boutique

Et que le ciel t’emporte !

Sur la froideur de ton corps qui déchire le coeur
Le masque de cire
Les yeux creusés sous tes paupières fermées
La pesanteur et le bois mort bien scellé
Et que le ciel t’emporte !
Et que le ciel t’emporte !

Et ce moment sera le nôtre
Et cet instant sera le nôtre
Le moment où s’ouvre le passage
L’instant où il ne reste que des mirages

Les chants grégoriens résonnent
Et le latin, et le latin
Et de plaintes et de cris se remplissent
Le vaisseau central et la nef
À la croisée du transept ou à l’entrée du choeur
La forme symbolique d’une croix latine se dessine

Sur la crête des sacrifices
À l’aube d’un jour de prières
Sous le concave de la lune qui s’estompe
Les trois croix inondées par le soleil levant
Se détachent peu à peu de la brume et du croissant

L’expérience du transcendant comme dernière offrande
Ton cadeau d’outre-tombe pour donner sens
La dissolution complète et les cendres
Tu es mon héritage universel

Et que le ciel t’emporte !
Et que le ciel t’emporte !